Je propose ici de lister et tordre le cou à quelques mythes connus du référencement que j’entends régulièrement ici ou là. En SEO, même si la plupart des stratégies utilisées sont prouvés, Google reste (volontairement) obscur sur certains point et chacun a ses croyances basées sur ses propres expériences. J’essaye donc au maximum d’expliquer et de ne rien affirmer… mais les points sont ouverts au débat.
Ces mythes concernent en grande partie Google qui, pour rappel, représente 95% des parts de marché des moteurs en France.
1.meta keywords
S’il vous plaît, arrêtez de passer du temps à « optimiser » vos meta keywords. Google ne les utilise plus depuis des années.. ça ne veut pas dire que d’autres moteurs ne les utilisent pas mais même si c’est le cas, ces derniers ont un impact tellement faibles que ça n’en vaut pas la peine. Faites le en tout dernier si ça vous amuse. Depuis quelques temps, la règle à respecter est : » ne passez pas plus d’1 minute sur les meta keywords » pour ma part, dans mes derniers projets, j’ai pris le parti de ne plus m’en occuper du tout.
2. meta description
La meta description n’entre pas du tout dans l’algorithme de ranking Google. Je n’ai pas dit de ne pas la remplir ! La meta description est celle qui va (en principe) apparaître dans les SERPs elle peut donc jouer un rôle très important sur les taux de clics selon que votre description est pertinente ou non. Si vous ne la renseignez pas, pas de panique : Google se débrouillera pour prendre un extrait au milieu de votre contenu mais puisque vous pouvez le contrôler, pourquoi ne pas décider vous-même du contenu ?
3. Mots clés dans l’url
ou comment ne pas mettre les gens d’accord. Je parle ici, surtout des gens qui pensent qu’en achetant http://www.immobilier-paris.com le site se placera automatiquement dans les premiers résultats des moteurs pour la requête « immobilier paris ». Ca va indéniablement l’aider… plus ou moins. L’url en elle-même aide au ranking mais très très faiblement, par contre elle va aider de manière considérable si votre site est linké avec l’url en dur puisque les mots clés seront dans l’ancre de l’url. Donc ? faites le si vous pouvez et que c’est logique, sinon c’est vraiment pas nécessaire. N’appelez pas votre site coiffeur-paris.com si votre salon de coiffure s’appelle « qualita-TIF » (j’adore les jeux de mots de coiffeur).
4. Densité des mots clés
Je l’aime bien aussi celle là… une notion qui pose plus de questions qu’autre chose. Certaines personnes osent même avancer des indices de densité à respecter. Ca voudrait dire qu’il faut absolument que vos mots clés apparaissent un certain nombre de fois dans le texte, donc déjà cela nuit à la qualité du contenu. Ensuite, de quel mot clé parle-t-on ? il n’y a qu’un seul mot clé par page ?? si on optimise la page pour plusieurs mots/expressions clés on doit chacun les faire apparaître plusieurs fois ? wow… ça devient compliqué… il faut laisser un peu de place pour les mots de liaisons… bon, maintenant admettons qu’on calcule la densité d’un mot clé sur un texte : facile. Quelqu’un peut me donner la méthode de calcul pour une expression clé ?
5. Pagerank
Le fameux ! et vous c’est quoi votre pagerank depuis la dernière Google Dance ? … rien que de l’écrire, j’ai l’impression de voyager dans le temps. Google ne fait plus de « Google danse » puisqu’il se met à jour en quasi temps réel. Les google danse correspondaient au moment où Google mettait à jour son index, un moment attendu (et redouté) par tous puisqu’on pouvait voir ses évolutions de ranking et de pagerank. Le pagerank reste mis à jour de temps en temps, selon les humeurs de Google 🙂 c’est toujours un indicateur mais peu fiable et difficilement exploitable. Un site à gros PR a un potentiel de bon backlink mais il y a tellement d’autres critères.
6. Sitemap
je suis en train de me dire : quand j’ai tapé « sitemap », je pensais sitemap xml ou sitemap du site ? parlons des 2… j’aimerai avoir la preuve qu’un sitemap xml aide vraiment au référencement. Google a bien évolué et sait très bien browser un site sans l’aide du sitemap, surtout qu’il est rempli d’idioties comme la fréquence de mise à jour… comme si Google allait se déplacer parce que vous lui dites. Maintenant, par principe je le fais systématiquement et aussi parce que Google continue de le vérifier pour une raison qui m’échappe. Mais j’ai vu des sites sans sitemap très bien positionnés…
Quant au sitemap du site, il sert avant tout à l’utilisateur. Donc pensez le pour lui avant tout, pas pour le moteur. Même si il favorise le linking interne, cela reste des liens pauvres. Oui, une liste de liens sur une page ne contenant que des liens ne va pas vraiment booster votre référencement. Au contraire, si celui-ci n’est pas à jour et présente des liens cassés ou mal redirigés cela peut même vous nuire… j’aurai tendance à en mettre un que si c’est nécessaire (gros site corpo hyper compliqué) sinon, c’est inutile.
7. Les échanges de liens
« tu me fais un lien et je te fais un lien » non ! Un lien réciproque n’est pas un bon lien, ok ça reste un lien mais si vous cherchez des bons liens ce ne sont pas ceux là. En plus d’être réciproque, ils sont souvent collés dans une liste de liens sans intérêt ou en footer… bref, autant mettre un « nofollow ». Cherchez toujours les bons backlinks plutôt que un backlink de plus… et ça passe souvent par faire du contenu de qualité. Oui, c’est plus compliqué.
8. Annuaires
Super moyen d’avoir des backlinks, mais encore une fois la qualité est discutable. Inscrivez votre site sur 50, 100 ou même 500 annuaires de qualité (en admettant qu’il y en ai autant pour votre secteur), ça va vous prendre 1 semaine à plein temps et vous aurez un tas de backlinks via des sites aux contenus dupliqués et la plupart des liens sur la home. Pour peu que Google ait dans le nez un ou plusieurs de ces annuaires, vous pouvez être pénalisés…
sinon sur le principe, si vous sélectionnez des annuaires de qualité, que vous créez une description unique pour chacun et que vous linkez des liens profonds également avec des ancres variés pourquoi pas. Mais ce n’est pas une stratégie de linking sur le long terme.
9. Les campagnes Adwords aident au ranking
Faire une campagne d’achat de mots clés Google ne vous aidera en rien au référencement naturel. Si on pouvait acheter son référencement, cela défavoriserait les sites qui ne font pas de medias. Maintenant ça aide indirectement de plusieurs manières : un contenu poussé avec du SEA sera potentiellement plus vu, donc plus partagé et les backlinks générés, les +1 etc aideront le site à mieux se positionner. Autre moyen de se servir des campagnes Adwords : cela vous donne une idée précise des mots clés qui fonctionnent le mieux pour votre site, et vous pouvez réutiliser ces learnings dans votre stratégie SEO.
10. Prestation SEO en one shot
Je vous achète une recommandation, on la met en place et hop on en parle plus. Non, désolé ça ne marche pas comme ça. A moins d’avoir été très très bon et que tous les autres sites arrêtent de faire des mises à jour il va falloir optimiser encore et encore. Le référencement c’est avant tout du suivi et des ajustements, la recommandation n’est que la partie visible de l’iceberg, celle qui justifie les premiers honoraires. A vous ensuite d’abord de convaincre le client que la prestation demandera un suivi régulier pour être efficace, que les résultats ne seront pas visibles instantanément, qu’en sur-optimisant en une fois on peut pénaliser le site et ensuite il va falloir être bon pour justifier tout votre argumentaire. Il y a des chances que le client ait accepté à contre-coeur de vous payer toute l’année, il faut lui montrer que vous aviez des bonnes raisons avec des reports bétons. Attention aussi de vous assurer que les équipes techniques sont bien briefés sur le sujet, ça peut très vite mettre en péril toutes votre projet.